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« Veillez et priez. » Matthieu 26:41
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Jour 10) La confirmation : vivre la Pentecôte

            Chers Priants,

 

            Les sacrements de « l’initiation chrétienne » sont au nombre de trois : le baptême, la confirmation et l’eucharistie. On a besoin des trois pour avoir la force de vivre en chrétien ! Après le baptême, voyons la confirmation, qui en est le complément missionnaire.

Pourquoi une deuxième réception de l’Esprit Saint ?

            L’Esprit Saint, nous le recevons déjà au baptême. Alors, comment comprendre qu’on reçoit l’Esprit Saint aussi à la confirmation ? N’avait-on reçu « qu’un morceau » d’Esprit Saint au baptême ? Non évidemment ! En fait, l’Esprit Saint, on le reçoit plein de fois dans notre vie, pas qu’au baptême et à la confirmation. Les charismatiques le savent, qui ont reçu une « effusion de l’Esprit ». Mais chacun de nous a reçu, de façon plus au moins consciente, une grâce spéciale du Saint Esprit de force, ou de discernement, ou de consolation, etc.

            Dans la Bible, plusieurs personnages ont reçu deux onctions de l’Esprit. Pensons à David, encore tout jeune, qui est oint par le prophète Samuel : « Samuel prit la corne pleine d'huile, et lui donna l'onction au milieu de ses frères. L'esprit du Seigneur s'empara de David à partir de ce jour-là » (1 S 16, 13). Et à 30 ans, il reçoit une nouvelle fois l’onction lorsqu’il est intronisé roi (2 S 2, 4 comme roi de Juda, et 2 S 5, 3 comme roi d’Israël). La deuxième onction est donc pour réaliser sa mission de roi. De même, Jésus est rempli d’Esprit Saint dès sa conception (comme Fils uni au Père et à l’Esprit, et comme homme conçu de l’Esprit Saint), et pourtant, il reçoit l’Esprit une nouvelle fois pour commencer sa mission publique : « L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, » (Lc 4, 18, après son baptême… qui correspondrait à notre confirmation). On pourrait noter d’autres doubles réceptions de l’Esprit : Syméon (Lc 2, 25-35), Marie, les Apôtres (Jn 20 et Ac 2), etc.

            Ceci permet de mieux comprendre la spécificité de chacune des réceptions de l’Esprit, au baptême et à la confirmation. « Au baptême nous sommes purifiés, à la confirmation nous sommes confirmés pour la lutte » (Fauste de Rietz, Ve siècle). Nous recevons une force particulière de l’Esprit Saint afin de pouvoir rendre témoignage sans rougir du Christ. Si au baptême je suis uni au mystère pascal du Christ (sa mort et sa résurrection), à la confirmation, je vis la Pentecôte pour accomplir ma mission personnelle dans l’Eglise : «  4 Alors ils furent tous remplis de l'Esprit Saint : ils se mirent à parler en d'autres langues, et chacun s'exprimait selon le don de l'Esprit. [...] 14 Alors Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, prit la parole ; il dit d'une voix forte : “[...] 36 Que tout le peuple d'Israël en ait la certitude : ce même Jésus que vous avez crucifié, Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ” » (Ac 2, 4.14.36).

Le sacrement de confirmation

            A la confirmation, nous recevons l’Esprit Saint afin d’accomplir activement notre mission personnelle et spécifique dans l’Eglise. C’est un don de Dieu, transmis par l’évêque qui confirme (ou le prêtre délégué expressément par l’évêque). On ne mérite pas ce sacrement, ce n’est pas moi qui « confirme mon baptême », c’est Dieu qui me rend fort (firmus en latin) pour porter témoignage et vivre en chrétien. A vrai dire, il faudrait mieux appeler la confirmation "chrismation" pour éviter toute ambiguïté de vocabulaire. C’est aussi pour cela qu’il est bon de recevoir ce sacrement tôt, idéalement même avant la première communion, car c’est dès l’enfance qu’on a besoin du secours de l’Esprit Saint pour rester fidèle au Christ et ne pas se laisser détourner par l’esprit du monde à l'adolescence…

On a besoin d’un renouvellement, en vue du témoignage, des fruits de l’Esprit (« voici ce que produit l'Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité, maîtrise de soi… » ‑ Ga 5, 22‑23) et des dons (« Sur lui reposera l'esprit du Seigneur : esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de science, de piété et de crainte du Seigneur » – Is 11, 2).

On a surtout besoin de se laisser conduire toujours plus par l’Esprit : « En effet, tous ceux qui se laissent conduire par l'Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu » (Rm 8, 14). C’est dire combien la confirmation est essentielle ! Elle est le socle indispensable qui nous permet de vivre notre vocation chrétienne personnelle, qui se spécifie ensuite dans le sacrement du mariage ou de l’ordre.

            Le signe du sacrement de confirmation est l’onction de saint Chrême, accompagné de la parole « sois marqué (du signe) de l’ES, le don de Dieu » (cf. 2 Co 1, 21-22). L’imposition des mains (cf. Ac 8, 14-17 ; Ac 19, 5-6) précède.

Résumons

            A la confirmation, l’évêque nous transmet l’Esprit Saint par l’onction de saint Chrême. Nous avions reçu une première onction d’Esprit au baptême, mais cette fois, c’est pour vivre le mystère de la Pentecôte : recevoir la force de témoigner, c’est-à-dire de vivre notre mission personnelle, notre vocation spécifique de chrétien dans le monde et dans l’Eglise.

Prions

            Viens Esprit Saint en nos cœurs, viens renouveler en nous la grâce de notre confirmation, viens nous faire revivre la grâce de la Pentecôte. Viens Esprit Saint me donner ta force, viens allumer en moi un feu missionnaire, viens me faire vivre ma mission personnelle et irremplaçable dans l’Eglise. Amen.

 Pour aller plus loin

- CEC1285-1321.

Youcat n°203-207.

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